Le guide des anime du printemps 2019 - Bungo Stray Dogs saison 3

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Bungo Stray Dogs (TV 3) ?
Note de la communauté : 3.8



Qu'est-ce que c'est ?

Les combats menés par Atsushi Nakajima et Ryûnosuke Akutagawa contre Francis F. ont mis fin à la grande guerre contre la Guilde. Ensemble, ils ont sauvé la ville de la ruine et une trêve a été établie entre l'Agence des détectives armés et la mafia portuaire. La vie reprend son cours à Yokohama mais des rumeurs laissent penser que d'autres organisations criminelles arriveraient de l'étranger. Pendant ce temps, Fiodor D., chef des pirates, attend son heure… Bungo Stray Dogs saison 3 est adapté d'un manga et diffusé sur Crunchyroll le vendredi à 10 h 30.

Comment était le premier épisode ?

Damien Hilaire

Note :

Et on est reparti pour un tour ! Bungo Stray Dogs 3e saison, toujours chez Bones, toujours réalisée par Takuya Igarashi (réalisateur de Captain Earth, Star Driver et surtout de Soul Eater) et toujours adapté du manga du même nom de Kafka Asagiri. Le concept c'est évidemment toujours le même, les personnages sont des incarnations de romanciers de la littérature classique internationale et ils se tapent dessus à l'aide de pouvoir rappelant les romans écrit par ces auteurs. Bref c'est un shonen baston pouvoir tout ce qu'il y a de plus classique. Avec la mafia au milieu qu'est méchante mais pas trop, un héros idéaliste avec un mentor au passé trouble, on est dans tous les travers du genre.

La saison précédente nous laissait après l'affrontement final face au chef de la Guilde, inspiré de Francis Scott Fitzgerald (l'auteur de Gatsby le Magnifique et Benjamin Button entre autre), L'agence était sorti vainqueur du conflit dans un dernier duel ou Atsushi le tigre-garou et Akutagawa et son armure démoniaque Rashômon avaient collaboré pour venir à bout de Francis, à bord de Moby Dick en chute libre sur Yokohama, prêt à raser la ville sur impact. Évidemment on est dans un shonen et c'est sans aucune surprise que la catastrophe fut évitée de justesse.

Pourtant l'intervention d'un nouveau méchant de l'ombre a failli tout faire capoter en piratant le vaisseau-baleine géante, Fiodor. Alors pour ceux qui sont pas super calés en littérature, Fiodor, c'est le prénom de Dostoïevski, très grand écrivain russe à qui on doit Les Frères Karamazov (oui ça vient de là le « Aucun lien fils unique ») et surtout Crime et châtiment qui justement est le nom du pouvoir de Fiodor dans Bungo Stray Dogs. Cette nouvelle saison semblait donc partir sur un affrontement avec la littérature russe, ce qui présageait l'apparition potentielle de personnage tel que Tolstoï ou Nabokov (ce dernier ferait carrément la paire avec Mori le chef de la mafia portuaire). Mais ça n'était que supposition ! Que nous donne vraiment cette suite ? C'est ce que nous allons découvrir ensemble.

Mais d'abord, un flash-back ! Bah oui parce que hein, le flash-back, c'est évident qu'on adore ça. Si on était pas mauvaise langue on se rappellerait que le flash-back était le meilleur arc de la saison 2. Les origines de Dazai et de sa scission avec la mafia, rappelant pas mal Gungrave par certains aspect, avait su capter l'audience jusqu'à son final poignant. Donc on est finalement bien content d'en reprendre une couche. Nous revoilà un an après que le docteur Mori a assassiné l'ancien parrain devenu fou. Quelqu'un sème le trouble dans la ville et fait courir le bruit que l'ancien chef est ressuscité. Mori envoie donc Dazai enquêter et ça sera l'occasion de connaître ses antécédents avec Chûya, alors jeune délinquant à la tête d'un gang de gamins.

Techniquement toujours en deçà du reste des productions Bones, le premier épisode propose une jolie scène d'action, mais le rythme posé couplé à l'univers très dense peine à nous accrocher sans nous perdre. La série n'a jamais été aussi importante que My Hero Academia dans le planning du studio, il ne faut donc pas s'attendre à de grandes choses pour cette suite, mais on peut toutefois espérer qu'elle se maintienne à la hauteur de la saison précédente. Si on pouvait avoir une surprise ou deux ça serait pas de refus histoire de casser la monotonie. Mais n'y croyons pas trop.


Bruno De La Cruz

Note :

Cette reprise de Bungo Stray Dogs démarre avec le Roi des brebis (notre Chûya tout jeune) qui veut descendre tous les gars de la mafia portuaire, dont Dazai. Ce retour prend place un an avant la “lutte pour la tête”, et offre donc un voyage dans le passé.

Bungo Stray Dogs, lors de son annonce, avait vraiment titillé ma curiosité, avec ses figures littéraires et ses premiers visuels. J'ai vite déchanté. Non pas que la production soit mauvaise, loin de là, mais j'espérais un titre plus adulte, plus “violent”. Non, les termes “adulte” et “violent” ne sont pas reliés ou dépendants. Disons alors que j'espérais une production type “Production I.G des années 1990”. Ça me fait penser au syndrome Gangsta., avec un background adulte mais une grosse dose de fantasy vient un peu gâcher l'immersion.

Ces inutiles attentes mises de côté (et incompatibles avec le matériel et le réalisateur en place), cette saison 3 démarre de façon très honorable, avec une action bien foutue, et une belle qualité d'animation. Ce n'est pas un penchant très original, dans sa mise en scène, mais la team Bones prend soin de sa licence. On ne répètera jamais assez que l'agenda du studio déborde de projets (Carol & Tuesday, My Hero Academia...), et c'est donc très louable que Bones ne se dérobe pas au moment de produire cette suite (les nouvelles saisons de Miss Kobayashi Dragon's Maid et One-Punch Man ont changé d'écuries). On retrouve alors un staff rodé et qui se connaît, à commencer par l'expérimenter réalisateur passé par Toei, Takuya Igarashi, et le casting étoiles (Mamoru Moyano, Kana Hanazawa, Jun Fukuyama...). N'oublions qui est Takuya Igarashi : il est l'homme qui mené les saisons de Doremi, Ashita no Nadja, plusieurs épisodes de Sailor Moon, mais aussi Star Driver et Soul Eater (pour un bilan plus mitigé). En somme, il a été MA raison de suivre, à mi distance, Bungo Stray Dogs.

La licence étant bien installée et connue de tous, on n'a pas besoin de la représenter dans le fond. J'aimerais donc revenir un instant sur la photographie. Le cachet de Bungo réside selon moi dans sa photographie presque éteinte. Cela se vérifie dans cette saison 3, avec de très belles scènes en intérieur, légèrement éclairées par une bougie. J'aime aussi les contours très épais des personnages (mais cela s'incruste mal en intérieur). Malgré ça, je continue de penser qu'Igarashi ne s'exprime pas à 100% dans ce projet. Cela arrive souvent qu'un réalisateur s'approprie davantage le matériel sur lequel il bosse quand il intervient le temps d'un épisode ou 2 sur la série. Ici, avec Bungo Stray Dogs, un projet presque à flux tendu (précisons que si l'anime est coupé en saisons, cela reste un travail quasi continu sur l'année), je ressens un peu moins sa personnalité tant il semble davantage accompagner le projet. Pour être précis, je trouve que son story-board du premier affrontement est très classieux.

Au final, je crois que les fans de Bungo Stray Dogs peuvent se réjouir de voir leur série toujours assez bien traitée, avec régularité. Et c'est peut-être là le plus important.


EmmaNouba

Note :

On a quitté nos chiens errants littéraires à la fin de la saison 2, en 2016. Il aura donc fallu attendre près de trois ans avant de retrouver le délicieux Dazai, nommé d'après le célèbre écrivain japonais, qui comme lui a une réelle passion pour le suicide, et l'Agence des détectives armés. Entre temps, les amateurs ont pu découvrir un film basé sur un scénario original, Bungo Stray Dogs: Dead Apple. L'arc narratif du manga imaginé par Kafka Asagiri et dessiné par Sango Harukawa étant fini, toute l'équipe de la série s'est retrouvée autour de ce long métrage. En 2019, Bones réunit tout ce beau monde, pour le plus grand plaisir des fans de ces biens étranges personnages aux super pouvoirs si classes. Takuya Igarashi (Soul Eater) signe toujours la réalisation et Koji Enokido, l'adaptation du récit. Cette stabilité dans l'équipe créative permet une réelle cohérence, car entre la première et la toute nouvelle saison, le graphisme est toujours aussi soigné et l'on reconnaît l'exigence de Bones. Et l'on ne se lasse pas des références littéraires telles que les noms des héros. Que dire du graphisme, sinon que les personnages sont très stylés mais que parfois on aimerait un peu plus de vie dans les plans arrière, souvent fixes et quelque peu vides. Mais on ne va pas chipoter, Bungo Stray Dogs reste de la série haut du panier, à toutefois ne pas laisser sous les yeux des moins de 12 ans. Ce seinen ne fait pas dans la dentelle et balance souvent des hectolitres d'hémoglobine.

Quand démarre cette saison, la mafia portuaire de Yokohama a été décimée par une tempête. Et comme à son habitude, la saison débute avec un flash-back. Après les quatre épisodes de la saison 2 sur le passé d'Osamu Dazai dans la mafia portuaire, nous voici maintenant plongés dans les débuts du jeune homme. À 15 ans, il est déjà fasciné par le suicide et surtout il est détenteur d'un terrible secret. On va donc suivre la première mission de Dazai et sa rencontre avec Chûya, le roi des brebis.
Pour ceux qui n'ont pas vu les 25 épisodes précédents, le principe est simple. Comme les X-Men, des personnes sont dotées de super pouvoirs. Si Chûya maîtrise la pesanteur, Daizai a le pouvoir suprême : celui d'annuler tous les pouvoirs.
Bon d'accord, le récit ne brille pas par son originalité, mais c'est surtout le traitement visuel et les enquêtes que mènent l'Agence qui rend cette série attachante. On découvre dès les premières minutes que le chef de la mafia portuaire, un des trois groupes régnant sur le port de Yokohama, le docteur Mori, n'est pas si clean. Il demande à Dazai d'enquêter sur la mystérieuse réapparition de l'ancien boss. Un retour plutôt étrange quand on sait qu'il a été découpé par la lame de Moi devant les yeux de Dazai.

Voilà, le récit est planté et à partir de ce point, l'épisode sert surtout à expliquer la très forte inimitié entre Dazai et Chûya, pourtant tous deux le côté pile et face d'une même pièce. Deux gamins de 15 ans un peu tarés, somme toute.


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