Le guide des anime de l'hiver 2021
Back Arrow

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Back Arrow ?
Note de la communauté : 3.4



Qu'est-ce que c'est ?

Tout ce qu'il sait, c'est qu'il vient d'ailleurs. Jusqu'où la poursuite de ses origines va le mener ?
Une création originale.

Back Arrow est diffusé le vendredi à 17 h 30.

 


Comment était le premier épisode ?

Damien Hilaire
Note :

Décidément cette première saison 2021 est riche en productions originales ! Après Bones c'est au tour de VOLN de proposer la sienne avec Back Arrow, un anime étonnant à plus d'un titre.
Le projet est réalisé par Goro Taniguchi, connu pour avoir réalisé… Code Geass ! Décidément le staff de Code Geass est partout cette saison ! Mais cette fois il est accompagné à l'écriture du scénario par un certain Kazuki Nakashima, tête pensante du désormais célèbre Studio Trigger ! Nakashima est surtout connu pour Gurren Lagann et Kill la Kill mais récemment il était aussi derrière Promare et Brand New Animal. Ce dernier avait tenté quelque chose de différent, vu qu'il était en tandem non pas avec Imaishi mais avec Yoshinari. Ce qui donnait un résultat… mitigé ? Sur Back Arrow il revient au mecha et Taniguchi connaît bien le sujet donc il y a de quoi être enthousiaste ! Petite cerise sur le gâteau, le chara-design a été confié à Shinobu Ohtaka, la mangaka de Magi et d'Orient (prochainement adapté en anime). Si on reconnaît vaguement son style, son trait a largement été retouché et c'est un peu dommage, par le directeur de l'animation Toshiyuki Kanno. Tant pis c'est le jeu mais voyons ce que cela donne une fois dans l'épisode !

Ringerind est un gigantesque continent entouré et protégé par un immense mur qui fait tellement partie intégrante de leur univers qu'ils l'ont déifié. Deux pays s'affrontent, l'un loué pour son intelligence et l'autre pour sa bravoure. Chacun des deux camps cherche à prendre l'avantage sur l'autre en récupérant des cadeaux tombés du ciel, sorte de capsule contenant des artefacts qui peuvent leur permettre d'avoir l'ascendant et de dominer le pays voisin. C'est alors que l'un de ces cadeaux du ciel tombent en zone neutre et qu'en lieu et place d'artefacts finit par en sortir un homme entièrement nu qui dit venir d'au-delà du mur.

D'office si y'a quelque chose qui frappe, c'est la ressemblance entre Back Arrow et Gurren Lagann dans leur setting, le mur qui cache l'inconnu, les pauvres vivant en autarcie et surtout les mecha. Parce que là ils sont bien présents et leur importance et concept sont vraiment intéressants. D'ordinaire le robot est une machine mécanique mais ici il est une matérialisation très nekketsu de la volonté, des principes prédominant du pilote. Et son design ainsi et que ses propriétés changent selon ça ! Alors hélas on est en 2021 donc les robots sont en CGI mais ils sont conçus par Hidetaka Tenjin, un très grand nom du mecha design et de la science-fiction qui a déjà signé les robots de Macross Frontier et de Knight's & Magic (dans l'adaptation anime). Nous reconnaissons également le chara design inspiré de l'Orient, d'Ohtaka, l'autrice de Magi aime créer des tenues rappelant la Chine antique, d'ailleurs certains noms ont une consonance chinoise, comme Shu Bi. Mais le titre ne s'arrête pas là et mélange les influences. Les personnages du pays d'Iki semblent plus proches des cowboys du Far West que des Chinois.

Pour l'instant le titre est à surveiller il a de beaux atouts, un univers et des concepts intriguants, il faut voir jusqu'où cela ira car ce premier épisode est une sympathique mise en bouche mais n'a pas encore révélé grand-chose.


Bruno de la Cruz
Note :

Je crois que la présence du duo Gôrô Taniguchi/Kazuki Nakashima doit suffire à Back Arrow pour décrocher une place sur votre watchlist. Mais, évidemment, la seule présence d'artistes reconnus (appréciés ou pas) ne suffit pas toujours à produire un anime de qualité.

Il faut alors s'interroger sur le rôle de ces garçons-là pour voir si l'anime résulte de leur identité ou si ce n'est qu'un poste de supervision. Je crois, après avoir vu le premier épisode, que les intentions sont claires : entre le mélange d'influences et le propos (des personnages qui peuvent se doter de mecha en fonction de leur principes moraux), Back Arrow est bien un projet imaginé par Taniguchi et Kazuki. Pour autant, on doit en voir davantage pour vérifier le fond et la forme.

Je pourrais parler un long moment de l'approche de Taniguchi. Outre sa propension à mettre en scène des femmes rousses (vérifiez les héroïnes de My-HiME, Gun x Sword, Code Geass...), et ses réflexes à piocher dans le western (voyez la tenue de l'héroïne, ses chapeaux, les déserts...), il est quelqu'un capable de porter ce type de projet. Mais il fait partie de ses réalisateurs gourmands (je ne parle pas de finance). Ainsi, sur la forme, le projet est produit chez VOLN, une maison qui a soufflé le chaud et le froid, pas toujours très régulière sur le plan technique. On peut dès lors s'interroger sur la durée. Mais la présence de Toshiyuki Kanno (habitué de VOLN, animateur reconnu de Dragonball Z) est en ce sens rassurante. Déjà parce qu'il s'agit d'un vrai directeur d'animation, et surtout il a goûté à ce style de série très fun avec Grenadier. Espérons donc qu'il puisse avoir les ressources à portée de main. Pour terminer sur le staff, n'oublions pas de citer un chara design signé Shinobu Ohtaka (dont le manga Magi reste encore au top des mangas ayant été élus “titres méritant une adaptation”).

Back Arrow, est un show worldwide, décomplexé, pas toujours d'un excellent goût mais assez assumé pour valider ses idées. Parfois on a aussi l'impression de voir une espèce de relent de Promare, mais je crois que ça concerne seulement le panache du héros. Pour le reste, ça peut être fringant quand l'animation est au niveau, et la présence de la 3D pour les mecha – dont les designs ne m'impressionnent guère – reste regrettable à mes yeux. Je comprends bien l'utilisation, mais tant qu'à faire on aurait pu avoir quelque chose de plus singulier.

Back Arrow fait donc partie des séries originales à suivre, déjà certain de bannir l'ennui. Pour le reste, la profondeur d'écriture (même dans le délire) et la tenue technique (il n'y a pas d'énorme cut dans cette ouverture), on ne le saura qu'en visionnant. Mais si ça tient, on sera récompensés !


Alain Broutta
Note :

Ringerind est un monde entouré d'un gigantesque mur, au sein duquel s'affrontent deux nations : l'état de Lute à l'est, dont le mode de vie est basé sur le progrès scientifique, et l'empire de Lecca, à l'ouest, une puissance militaire centrée sur l'honneur. Les deux nations traquent les trésors célestes, des artefacts tombant de temps à autre du ciel et renfermant des secrets de technologie : des binds wrapper, bracelets permettant d'invoquer des briheight, créatures mécaniques géantes synchronisées avec les principes de leur invocateur. Mais, ce jour-là, un trésor céleste au contenu particulier atterrit dans la région d'Iki, terre abandonnée où se dresse un village indépendant, Edger...

C'est à la fin de l'année 2019 que fut dévoilé pour la première fois Back Arrow, projet d'animation original mené par Goro Taniguchi, à qui l'on doit l'incontournable Code Geass. L'animation est dirigée au sein du Studio VOLN (Karakuri Circus, Ushio & Tora, Je veux manger ton pancréas) sur un scénario de Kazuki Nakashima (Promare, Gurren Lagann). Au vu du passif des deux hommes, on pouvait s'attendre à un résultat haut en couleurs. Toutefois, si ce premier épisode n'est pas avare en rebondissements, il nous laisse sur une impression un peu circonspecte.

S'inscrivant principalement dans un registre mecha, l'intrigue de Back Arrow se déroule dans un univers très diversifié, aux multiples inspirations. Alors que l'empire de Lecca emprunte son architecture et ses habillements à la Chine antique, le village d'Edger nous entraîne sans crier gare au Far West. Le tout est saupoudré de technologies futuristes en tous genres, et bien sûr, de robots géants, les fameux briheight. Du côté des personnages, on s'y perd un peu aussi : alors que l'introduction se concentre exclusivement, jusque dans le générique, à deux personnalités de Lecca (le sage Shu Bi et le général Kai), on fait ensuite la connaissance de plusieurs villageois d'Edger. Et ce n'est finalement qu'à la moitié de l'épisode notre héros sans nom, amnésique, nu comme un ver, et au charisme tout relatif.
Tout ceci manque un peu de liant, et ce n'est pas l'ambiance générale, très légère, qui pourra nous convaincre pour le moment. Les personnages sont pour l'instant trop engoncés dans leurs archétypes respectifs pour que l'on puisse vraiment s'y attacher. Le ton général se veut quant à lui trop gentillet et peine à nous faire ressentir de l'enjeu. Tout juste sourira-t-on à quelques éléments comiques, dont un croquage de fesse savoureux, mais la redondance des blagues finit par atténuer leur efficacité.

Au final, malgré tous les éléments qui le composent et le crédit apporté à ses géniteurs, Back Arrow peine à démarrer et à convaincre, aussi bien dans le récit que dans son animation. Certes, les couleurs sont vives, les effets visuels réussis, mais un côté vieillot ressort malgré tout des scènes comme des personnages. Sans être une catastrophe, la série reste pour l'instant une déception, qui pêche par l'absence d'un souffle épique que l'on était en droit d'attendre.


EmmaNouba
Note :

Encore un projet original, et rien que pour cela, le jeu en vaut la chandelle. Et il n'y a pas que le récit qui est original, l'utilisation du classique mecha l'est aussi ! Alors l'amateur de ce genre sera comblé, les autres auront, semble-t-il, un peu de mal à adhérer. Mais ce serait passer à côté d'une création d'une des teams talentueuses du moment, la première production originale du Studio VOLN, jeune structure créée en 2014 par une ancienne de Madhouse, Mita Keiji. Goro Taniguchi (Code Geass, revisions) est à la réalisation, le récit a été imaginé par Kazuki Nakashima, auteur de l'excellent Promare. Le chara design original de Shinobu Ohtaka, décliné par Toshiyuki Kanno (Altair: A Record of Battles) qui supervise aussi l'animation, a un côté « old fashion », revisité, qui séduira ou rebutera, mais ne laissera pas indifférent. On saluera le mecha design extrêmement original de Hidetaka Tenjin qui a notamment fait ses armes sur Macross.
Côté 3D, elle peut crisper, mais passe tout même assez bien.

Plongeons dans l'histoire originale qui commence de manière somme toute assez banale. Quand débute la série, un point lumineux arrive dans le ciel bleu de Ringerind, une terre entourée d'un mur infranchissable. Celui-ci la protège et est même vénéré. On nous explique tout de go que ce territoire est divisé en deux nations, l'État de Lute (les intellos, à l'Est) et l'Empire de Lecca (les braves, à l'Ouest). Dans ce dernier, Su Bi, responsable de la Tour du destin (une sorte de mage), perçoit l'arrivée du « truc brillant » et a déjà un de ses sbires prêt à l'accueillir, le fameux Kai, parti sur son engin géant (qui ressemble quand même drôlement à une moto-speeder de Star Wars). Mais quel est donc ce trésor qui semble si précieux ? Un chargement de l'ennemi (Lute) ? C'est alors qu'apparaît un Briheight…
Alors voilà, c'est là que le spectateur va suivre ou lâcher l'affaire… kesako donc ? Pour essayer de faire simple, pour générer un « Briheight », il faut enfiler un « Bindwapper », sur sorte de bracelet (que l'on porte en haut du bras) et ce dernier s'imprègne de la force de conviction du porteur. Mais ce n'est pas l'unique trésor à arriver, un second tombe dans une autre partie du pays, mais chez les intellos, dans un petit village du pays d'Ikki… Dans le village d'Edger, la vie n'est pas simple, le gibier se fait rare et la faim guette. On nous présente rapidement une poignée de jeunes gens qui vont semble-t-il avoir un rôle dans l'accueil du fameux trésor céleste : cette fois, la grosse boule va passer un sale quart d'heure car les villageois la mettent à cuire ! Hélas, en sort un gars tout nu que les mômes tentent de manger ! Bref, on nage en plein délire : amnésique, le jeune homme tout en muscles n'a pas la moindre idée d'où il est. Il sait seulement qu'il vient de l'autre côté du mur… et il a bien l'intention de rentrer chez lui. Non seulement, ce n'est pas du goût de tous, mais cela ne va pas être si simple !

C'est une drôle de série que l'on nous propose, tout n'est pas clair, mais on ne peut saluer les designs très réussis des mecha, de ces Briheight. Pour le reste, on ne sait pas vraiment où l'on va mais on a bien envie de suivre le Briheight du jeune amnésique…


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