Le guide des anime de l'automne 2022
- Eternal Boys

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Qu'est-ce que c'est ?

Bien que rien ne semble les lier, six hommes ayant connu des échecs successifs dans leur vie personnelle et professionnelle décident de se lancer un nouveau défi : montrer qu'ils sont capables, en dépit de leur âge, d'atteindre les sommets de la gloire et de la célébrité. Ensemble, ils forment les « Eternal Boys », un groupe d'idols de quadragénaires.

Eternal Boys est diffusé sur ADN le lundi à 19 h.


Comment était le premier épisode ?

Guillaume Lasvigne
Note :

Les anime d'idols, c'est bien, les anime où les idols sont des hommes, c'est mieux ? Pas sûr, mais quand les hommes en question sont des trentenaires ou des quadras, forcément, on peut émettre un soupçon de curiosité. Tel est le postulat d'Eternal Boys : qu'ils soient démissionnaire, ex-sportif, ancien enfant star ou chercheur d'emploi en pleine dérive existentielle, tous vont être réunis pour pousser la chansonnette et se reconstruire.

Ce projet original (eh oui), on le doit à l'agence Manpuku Geinô Production, qui réunit les studios LIDEN FILMS et Polygon Pictures, ainsi que la chaîne Fûji TV. migmi réalise le show, sur la base d'un scénario de Kimiko Ueno, qui collaborait encore tout récemment au scénario de Yurei Deco, l'une des meilleures séries de l'été 2022 !
Par ailleurs, les lecteurs japonais peuvent déjà profiter de l'adaptation d'Eternal Boys en manga depuis le mois d'avril 2022, et les joueurs pourront sortir leurs meilleures techniques de drague lors de la sortie de l'otome game l'année prochaine. Mais pour l'heure, attardons-nous sur la série, officiellement visible au Japon à partir du 10 octobre mais dont ADN a déjà diffusé les quatre premiers épisodes dans nos contrées.

Indiscutablement, la réussite de cette première livraison tient dans sa capacité à rendre son protagoniste attachant. Sans avoir expérimenté les mêmes épreuves de vie, chacun partagera sans mal les états d'âme de Kentarô, trentenaire lambda, visiblement célibataire et sans amis, qui ne parvient pas à retrouver un emploi après 17 ans passés dans une société ayant fait faillite. Une mise en place banale d'un contexte banal, pour un personnage banal : forcément, le contraste de son arrivée dans une agence d'idols joue à fond, et l'on imagine sans mal l'anime jouer sur sa caractérisation initiale. Au-delà même de ses collègues, à peine présentés ici, c'est bien la personnalité d'un homme seul et déprimé qui va jurer avec le contexte de performances scéniques autrement moins ordinaires. C'est en tout cas la promesse d'une série qui n'a pour l'heure pas vraiment d'autres arguments.

Il faut dire que chaque épisode dure à peine plus de dix minutes montre en main, ce qui reste trop peu pour se faire une idée concrète des événements à venir. Visuellement, Eternal Boys se fait – volontairement ou non – à l'image de son protagoniste. Ni belle ni séduisante, sans être véritablement repoussante, la série est une parfaite représentation du produit lambda, sans âme et qui se cherche une identité. Autrement dit, sur un malentendu ça peut marcher, et on espère que les (nombreuses ?) chansons ne tarderont pas à venir incarner ce malentendu. Car il en faudra de la personnalité pour se distinguer au sein d'un genre blindé d'avatars multiples et variés, autant que pour élever la série au rang des meilleurs divertissements de la saison. On l'a dit, ADN nous offre déjà les quatre premiers épisodes. On se retrouve donc très vite pour voir ce qu'il en est.


Damien Hilaire
Note :

Un format court ! Enfin ça dure quand même dix minutes mais ça reste deux fois plus court que le format classique. Eternal Boys c'est la caution idol masculin de la saison, c'est signé du studio LIDEN FILMS avec à la réalisation migmi, qu'on avait découverte à ce poste sur Cambrousard du dernier donjon mais qui avant ça avait surtout été directrice d'épisode et storyboardeuse. C'est une production originale écrite par Kimiko Ueno, scénariste d'Eden, la série d'ONA de Netflix, mais aussi de Super Shiro, ce qui est cohérent avec son parcours gravitant autour des productions Shin-chan et de séries jeunesses. Pour ce qui est du chara-design, important pour ce genre de production, c'est la mangaka ma2 qui s'en charge. Et pour finir, parce qu'on est quand même sur une série d'idols, la musique est gérée par Yukari Hashimoto, derrière Osomatsu-san, Dumbbells, Komi-san ou encore Kakushigoto.

L'histoire d'Eternal Boys c'est donc le titre de boy's band classique à ceci prêt que notre héros n'a rien de l'ikemen habituel. Kentarô est un ex-salaryman qui galère à joindre les deux bouts. C'est un quadra lessivé qui enchaîne les entretiens d'embauche en espérant retrouver un taf après 17 ans à bosser dans une boîte qui a coulé du jour en lendemain en le laissant dans la mouise et des tonnes de frustrations. Aujourd'hui il a prévu d'aller postuler dans une agence de star-talent en pensant y aller pour faire VRP. Il ignore qu'en fait la société cherche à monter un groupe d'idols d'hommes mûrs et fini enrôlé alors qu'il a complètement foiré son entretien d'embauche grâce à une chance insolente. Sa nouvelle vie commence et il l'ignore encore. Kentarô n'est pas au bout de ses surprises.

Ça marche bien ! Ok, ça vise clairement un public féminin qui pourra choisir à loisir son husbando favori parmi un groupe de dix beau mâles qui n'ont pas eu une vie facile et ne demandent qu'à briller. La réalisation n'est pas exceptionnelle en soi, c'est surtout le travail des seiyû qui est à souligner car c'est plutôt bon. La série à un humour qui fonctionne de manière assez universelle, sublimé par la performance des seiyû et pas seulement grâce au héros qui, pour l'heure, reste quand même le seul personnage à avoir été un tant soit peu développé dans les six qui n'ont pas encore tous un nom.
Pour ce qui est de la musique, il n'y a pas encore eu de scène de concert, même si l'épisode débute par l'un d'eux avant de faire un retour dans le passé qui nous présente notre héros. Et pour le coup il est attachant, ça fonctionne parce qu'on se sent proche de lui et de ses galères, en rade de thune, qui peine à payer sa sécu et stresse du chômage qui l'accable. Il est plutôt insipide et rien ne le démarque des autres, c'est un personnage témoin auquel la spectatrice peut s'identifier. Les autres sont un poil plus clichés mais il y aura sans doute des surprises, en tout cas il y en aura pour tous les goûts sauf si vous avez une préférence pour croquer du jeunot.
Premier épisode sympathique en définitive, mais pour ce qui est de continuer, faut vraiment être le public cible, être touché par le protagoniste ou avoir accroché à l'humour de la série.


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