Le guide des anime de l'été 2019
Granbelm

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Granbelm ?
Note de la communauté : 3.5



Qu'est-ce que c'est ?

Autrefois, le monde était régi par la magie, mais elle a aujourd'hui disparu. Mangetsu Kohinata est une lycéenne ordinaire qui rencontre, un soir de pleine lune, Shingetsu Ernesta Fukami, une jeune fille ayant quitté l'Allemagne pour revenir vivre au Japon...

Granbelm est une série originale diffusée sur Crunchyroll le vendredi à 20 h 55.


Comment était le premier épisode ?

Alain Broutta

Note :

Alors qu'elle retourne à l'école un soir de pleine lune pour récupérer un bento égaré, Mangetsu est victime d'un événement étrange. Le monde autour d'elle se transforme, et la voici dans un château en ruines, alors qu'à l'extérieur de ce dernier… des robots géants s'affrontent ! Complètement paniquée et déboussolée, elle parvient pourtant à rentrer en contact avec une jeune fille inconnue. Cette dernière, nommée Shingetsu, est justement en train de piloter l'une des machines qui participe à la bataille !

Si vous cherchez une série originale pour l'été, capable de démystifier tous les clichés entourant l'animation japonaise, eh bien… Passez définitivement votre chemin ! Granbelm est une sorte de pot-pourri de thématiques plus convenues les unes que les autres. Prenez une base d'isekai, même si la série indique qu'elle n'en est pas vraiment un pour brouiller les pistes, rajoutez-y des filles prépubères façon magical girl, transmutation vestimentaire comprises. Oh, et puis des mecha aussi, mais des mecha mignons, en super deformed, pour rester dans le mièvre. Saupoudrez le tout d'enjeux sur une base de battle royale, et voilà, vous obtenez le gloubiboulga le plus indigeste du moment ! Le pire, c'est qu'à part quelques moments de recul cynique (“Je suis dans un autre monde” is the new “On se croirait dans un film d'horreur”), l'épisode assume un premier degré imperturbable de bout en bout.

Après la scène de chaos vient le temps des explications sur ce monde, expédiées en deux minutes chrono. Cette mi-temps offre un répit pour que Mangetsu rencontre sa nouvelle amie, avant de repartir dans l'action de plus belle. Dans ce contexte, difficile de développer davantage sur l'intrigue et sur le caractère des personnages, tant le tout semble avoir été vu un milliard de fois. Le fond magique de l'univers reprend un peu de Zelda et de Secret of Mana, le design des héroïnes s'apparente à du Madoka Magica, qu'on aurait empaqueté dans des versions Funko Pop des armures mobiles de Vision d'Escaflowne. Granbelm n'a même pas l'excuse de s'appuyer sur un quelconque light novel : il s'agit en effet d'une des rares séries originales de cet été. Oui oui, originale, vous avez bien lu !

Le comble, c'est que le studio Nexus se donne des moyens pharaoniques en comparaison avec ce synopsis paresseux. Dirigé par le réalisateur Masaharu Watanabe, transfuge de White Fox qui avait officié sur Re:Zero, cet épisode pilote reste assez impressionnant dans le dynamisme et la fluidité de ses nombreuses scènes d'action. Passes d'armes, explosions multicolores, effets lumineux partant dans tous les sens, noms d'attaques hurlés à la face du pilote adverse sous fond de chant martial... tout y est pour rendre l'expérience la plus épique possible ! Jusqu'à l'overdose, peut-être ? L'expérience est néanmoins engageante, à défaut d'être surprenante. Bref, un sympathique nanar qui se disputera la couronne avec son cousin Arifureta : on sait enfin où est passé le budget de ce dernier !


Damien Hilaire

Note :

Bordel un magical girl avec des mecha ! On l'avait pas vu venir ! Encore plus rare, c'est une production originale ! Forcément on pouvait pas ne pas en parler. Granbelm est une série produite par le studio Nexus, qui d'ordinaire s'occupe de sous-traitance et coopère avec d'autres studios. Ici c'est donc leur première vraie série rien qu'à eux. Et ils y vont pas avec le dos de la cuillère parce que quitte à proposer des robots, ils les font en 2D ! À une époque où ils sont en passe de disparaître ça devient clairement un bonus non négligeable si c'est le premier vrai produit d'appel de ton studio !
La série est réalisée par Masaharu Watanabe, grand animateur qui s'est fait connaître pour avoir été derrière Re:Zero. Au scénario c'est Jukki Hanada, scénariste sur Kyōkai no Kanata, No Game, No Life et, plus réjouissant, Nichijou et Hibike! Euphonium.
Comme c'est une série de mecha leur design n'est pas confié à un inconnu total, on retrouve donc Jimmy Stone, animateur émérite qui a bossé sur pas mal de séries avec des robots et qui s'est occupé du mecha-design de Mahouka Koukou no Rettousei. Maintenant qu'on a toutes les pièces il est temps de parler de l'épisode !

On démarre avec Mangetsu, une lycéenne discrète, un poil tête à claques, qui visiblement se fait instrumentaliser par ses camarades de classe. Ici pas de harcèlement réel, plutôt une forme de pression sociale qui pousse à l'action et oblige Mangetsu à réaliser certaines tâches pour ses « amies ». Elle est donc affairée à préparer leur repas du lendemain midi lorsqu'elle se rend compte qu'il lui manque une boite à bento qu'elle doit retourner chercher à l'école en pleine nuit, c'est ballot.
Alors qu'elle récupère la fameuse boite, elle se retrouve transportée (promis c'est pas un isekai) dans un monde qu'elle ne connaît pas. Les bâtiments sont identiques, mais le décorum est délabré. En plus, d'énorme robots se tapent dessus dans la cour !
Prise en chasse, elle se cache et reçoit l'aide d'une mystérieuse jeune fille : Shingetsu. Et là ça devient Fate/stay night ! Je déconne à peine, on a une histoire de sept mages descendants de familles de magiciens et qui doivent se massacrer jusqu'à qu'il n'en reste plus qu'un. Pour ça ils invoquent tous un Armanox, une sorte de Gundam SD à mi-chemin entre Granzort et Mashin Eiyūden Wataru, qui leur permet de combattre sans avoir à se blesser physiquement. Chaque Armanox est lié à un sceau magique différent et prend le nom d'une fleur (coucou DarliFra), celui de Mangetsu s'appelle White Lily.

Donc là déjà la production originale elle prend un bon coup sur la tête parce que pour l'originalité on repassera ! Mais eh, on a des mecha en 2D et ils se tapent dessus, y'a des épées, des lasers, il est possible que chaque mecha soit lié à des aptitudes ou une classe différente comme dans Fate qui sait ? En tout cas c'est pas folichon pour le moment, l'animation est pas giga-propre et la scène du laser qui aurait dû être le point culminant de l'épisode est plutôt dégueu. Espérons que ça s'améliore par la suite et que ça soit pas une immense déception parce que dans l'immédiat on est clairement refroidis.


Bruno De La Cruz

Note :

Nous sommes gâtés, clairement ! Après Fire Force, Dr. Stone ou Vinland Saga, voici encore un très bon 1er épisode avec Grambelm.

Il est obligatoire de mettre avant l'aspect original de cette série mettant en scène des mecha et des jeunes filles. Je pense que me compère Damien a dû aisément aborder la facette mecha du show, mais je parlerai de leur design un peu plus bas. En attendant, il faut saluer l'ambition du studio Nexus d'avoir piocher l'équipe de Re:Zero pour mener ce projet.

Oui, Grambelm est mené par Masaharu Watanabe (aussi connu le nom de Gorou Sessha, quand il a animé la licence Naruto notamment), en compagnie de Shinichirō Ōtsuka, le chara-designer de Re:Zero. J'ai pris une très grosse gifle en découvrant l'épisode 3 de Re:Zero, et c'est à ce moment-là que j'ai découvert Masaharu Watanabe. On comprenait clairement que la série basculait dans un trip d'animateur vu la folie de sa caméra, l'audace de ses plans. C'est quelqu'un qui a le goût de la mise en scène, tout simplement, et cette séquence (en huis clos) m'a vraiment rappelé l'approche d'un Masahiro Ando.

Bref, ce qu'on découvre ici, avec Grambelm, c'est qu'il semble désormais acquis que Masaharu Watanabe peut aimanter des talents sur un projets. Je n'ai pas encore réussi à vérifier les liens entre la production de Nexus (qui a participé à Re:Zero) et ses anciens travaux. Nexus est un studio tokyoïte monté en 2012, et produit ici son premier contenu original, il faut donc savoir comment le projet est né. On veillera sur les crédits des prochains épisodes. Ce que l'on peut dire en l'état, c'est qu'on retrouve la société Infinite à la production, soit une maison qui s'y connait en original sakugaesque avec des noms tels que Black Fox et Flip Flappers sur le CV. D'ailleurs, et cela colle avec les bruits de couloirs (les tendances Twitter), Nexus serait connu pour avoir un planning bien géré, et, quand on sait que Black Fox a été fini depuis de longs mois, on peut déjà carresser l'espoir de voir de la régularité chez Grambelm.

En l'état, cette entrée en matière est ultra généreuse : les mecha sont en 2D, il y a des combats à foisons, du Itano-circus, du FX, du super FX, du plan séquence, des zooms, des zooms out, de l'acting (prenez la première scène avec le frigo par exemple)... La panoplie est aussi variée que maîtrisée, et la direction en elle-même jouit d'une vraie approche, avec des couleurs chaudes/crépusculaires bien jolies. Le choix du design de mecha n'est pas anodin aussi, avec un côté SD/ridicule qui rappelle un peu le burlesque de Yoshinari sur Gurren Lagann (de loin, ça va...). Aussi, et c'est là une marque de Watanabe (ou de Otsuka ?), on retrouve ses gros plans très expressifs (avec ces petits traits entre les yeux) vus sur Re:Zero. Je vous invite par ailleurs à suivre l'animateur Kazuya Nakanishi sur Twitter (@yaduka301) tant il semble bavard ! Il y a toujours des choses à gratter ci ou là !

Concernant le reste, Grambelm ne m'a pas donné d'immenses émotions. Je n'en suis pas client, mais la série mérite vraiment qu'on la suive, ne serait-ce que pour guetter ce que Watanabe nous prépare !


EmmaNouba

Note :

Des mecha et des jolies sorcières au programme ! Quel menu. Granbelm est une création originale du studio Nexus (Wakaba Girl). Une denrée rare et à savourer. La curiosité aiguisée et l'esprit libre de toutes images, abordons le premier épisode de cette drôle de série.
A la réalisation, on retrouve Masaharu Watanabe (Re:Zero), Jukki Hanada signant le scénario. Plongeons dans le vif du sujet.

Kohinata Mangetsu est une jeune fille bien tranquille, quand un soir, elle voit la lune pleine rougeoyer. Et hop, elle est projetée dans un autre monde. On est dans l'isekai pur jus. La demoiselle arrive en pleine baston de robots géants. Ces Armanox sont mignons, ils sont le reflet de l'âme de leur pilote, de frêles demoiselles à l'instar de notre héroïne, totalement paniquée au milieu de ce bazar. Comment se fait-il que la douce aux cheveux roses se retrouve dans cet enfer ? Il semblerait rapidement qu'elle soit une mage, ou qu'un de ses ancêtres l'ait été. Entre deux combats, on comprend qu'elle a atterri dans un monde qui n'est en fait qu'un verrou. Il renferme le mana, la puissance magique du monde, concentré dans une sorte d'île sous cloche.
Hum, les débuts sont difficiles pour la gamine et pour le spectateur aussi ! Heureusement le chara-design de Shinichirô Ôtsuka (Re:Zero) est excellent et l'animation des visages des sorcières, vive et expressive. Après le classique topo de début de saison, réalisé avec brio et forces de références historiques, sa nouvelle copine, Shingetsu Erunesuta Fukami, lui explique qu'elles sont liées par leur nom : Pleine Lune pour Kohinata et Nouvelle Lune pour Shingetsu. Elle aussi vient de notre monde. Et voilà, on sait pourquoi Kohinata s'est retrouvée loin de la salle de classe…
Sans robot, elle ne va pas aller bien loin, vu qu'à part se dérouiller en mode mecha, les loisirs semblent rares. Et alors qu'Erunesuta se fait attaquer à nouveau, la nouvelle arrivante va se voir doter d'un magnifique Armanox, cadeau de l'île et de la lune. Elle affronte son premier boss, après une petite prise en main. La fusion avec le pilote et le robot n'est pas une nouveauté en animation.

Sans révolution, le genre porté au sommet par Evangelion, Granbelm met une pointe de girly dans le mecha. Car attention, pour le moment, pas l'ombre d'un mâle à l'horizon… Après avoir compris le mode d'emploi, voilà, nous deux héroïnes prêtes et parées pour le Granbelm. Pour quoi ? Réponse dans l'épisode. Enfin en tout cas, dans toute cette agitation, on ne sait toujours pas pourquoi tout le monde se fritte.
A suivre, avec encore un peu de curiosité pour cette nouveauté, toujours intrigante.


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